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Avec plus d’une cinquantaine de dolmens et une bonne vingtaine de menhirs érigés à la fin du néolithique (2500 à 2000 ans avant     J.C) le Var possède un patrimoine mégalithique remarquable, regroupé sur 3 pôles : Brignoles, La Londe, et Mons
       Ces « pierres de mémoire », se déclinent en dolmens, dont le rôle est funéraire, et en menhirs, évoquant les anciennes pratiques rituelles. Si la plupart des mégalithes ont été décimées au cours des âges, le Var offre encore soixante-dix témoignages en assez bon état de conservation
       Entre montagne et plaines côtières, à proximité de sources et de cours d'eau, les hommes, au néolithique, constituent alors des groupes humains sédentaires et hiérarchisés. Ils pratiquent l’agriculture, l’élevage et la pêche. Succédant à une société de chasseurs cueilleurs (mésolithique), ils ont cessé d’être des prédateurs. Ils cultivent l’orge et le blé (dont ils ont appris à extraire le grain et à faire de la farine, donc du pain), élèvent des moutons, des chèvres, des bœufs et des porcs, traquent le poisson dans les rivières et les lacs et chassent le sanglier, le cerf et le lièvre.
        Le silex, une denrée rare dont ils font commerce, leur fournit des armes ainsi que des outils pour travailler le bois ou la terre : haches polies (dont certaines forcées dans des gaines de cerf, elles-mêmes fixées dans des manches en bois), poignards, polissoirs, faucilles, lames, pointes de flèche, poinçons…
        Comme le prouvent les objets découverts près des sites mégalithiques, ces hommes connaissent l’art de la céramique (ils savent fabriquer de petits vases soignés) et façonnent des colliers de coquillages, des pendeloques en os et autres bijoux en roche verte.
        Si de – 6000 à – 4000 ans, leurs morts eurent des sépultures individuelles et furent ensevelis dans des grottes, fosses ou coffres, de – 4000 à – 2000 ans, ils optent, avant la création des premières pyramides, pour des sépultures collectives, abritées par des dolmens. Nous allons à la rencontre de 3 d'entre eux...
        Cette période féconde, dite néolithique, sera suivie des âges de bronze et de fer.

Les mégalithes présentent une architecture de pierre plus ou moins élaborée. Ils constituent la plus ancienne architecture de pierre connue dans le monde. Constitués par une dalle horizontale reposant sur des blocs verticaux, les dolmens (du breton dol, table et men, pierre) sont généralement aménagés au centre d’un tumulus (monticule artificiel composé de terre et de pierres, de forme et de taille variables) et comportent une chambre (espace sépulcral situé au centre du mégalithe), une antichambre, le tout avec ou sans couloir d’accès. L’entrée aménagée sur la façade du tumulus était ouverte pour permettre de nouvelles inhumations.
         L 'âge des mégalithes est connu grâce aux fouilles qui ont livré du mobilier et des ossements, voire de la céramique ou des bijoux. Le matériau utilisé pour leur fabrication a toujours une origine locale, dans le Var essentiellement du calcaire, sous forme de grandes dalles prêtes à l’emploi, mais aussi du schiste et du grès, roches relativement tendres, assez faciles à travailler avec les outils de l’époque.
        La fonction du dolmen est sépulcrale : La découverte d’ossements humains, de poteries, d’armes, de bijoux a accrédité l’idée qu’il s’agit bel et bien de monuments funéraires.
       Il ne fait donc plus de doute que ces géants de pierres ont été élevés pour protéger les morts et les évoquer.
       La société rurale et villageoise qui s’est mise en place à partir du 6e millénaire avant notre ère a inventé une religion forte, celle des ancêtres. Les sépultures mégalithiques sont collectives avec des rites funéraires précis. Les corps étaient déposés entiers dans la chambre, puis rangés lors des apports successifs.
       Contrairement aux dolmens, le rôle des menhirs, polis ou simples blocs équarris, parfois ornés, d’une taille allant de 1 à 20 mètres et pouvant peser jusqu’à 350 tonnes, continue de susciter des interrogations. Ils sont difficilement datables car les fouilles ont rarement livré des objets ou des ossements à leur pied. Leur érection a-t-elle obéi à un comportement rituel ? Faut-il chercher dans leur motivation une relation liée au sacré, au prestige d’un chef ? Le rituel du menhir aurait donc un lien avec le pouvoir, le sacré ou la mort. À moins qu’il ne s’agisse tout simplement de justifications plus matérielles : indications de chemins ou de pistes, signaux d’aires de rassemblements périodiques, stèles ou bornes destinées à délimiter un territoire ou un espace sacré....

  
Dolmens et Menhirs
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