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Bagnols en Forêt

24 avril 2012

reconnaissance













 

 



  

Bagnols en Forêt est un village du Var de 2000 habitants à 300 m d'altitude. Il est situé à la limite des massifs de l'Esterel, des Maures et du Tanneron.

 Ce village jouit d'une situation privilégiée entre la mer et les préalpes. Comme son nom l'indique il est entouré de forêts. La forêt couvre plus de 80% des 4290 ha de superficie du territoire garantissant un environnement naturel exceptionnellement préservé.

L’occupation humaine du territoire de “ Bagnols en Forêts ” remonte au moins à 12.000 ans avant J.C. On retrouve dans de nombreuses grottes, situées dans les falaises, la trace des hommes qui les occupèrent (silex, fragments de poteries, nécropoles et ossements).

La première salle du musée De Bagnols est réservée aux dépôts de fouilles réalisées entre 1967 et 1988 par Guy Désirat archéologue dracénois

A l’âge du Fer, l’occupation se retrouve sur quatre oppida fortifiés (Bayonne, la Forteresse, la Gardiette et Castel Diao).Les groupes 1, 2, 3A, 3B vont à la Forteresse.

L'histoire de Bagnols-en-Forêt débute très tôt, précisément en 31 avant J.C, au moment où l'empereur romain Octave(qui deviendra plus tard Auguste) décide de développer le port de Fréjus pour y amarrer ses navires et ceux pris pendant les batailles victorieuses sur. Antoine et Cléopâtre Comme le climatde Fréjus n'est pas agréable (la zone est marécageuse), les habitants vont se réfugier dans les hauteurs et installent leurs fermes dans la plaine de Bagnols. Pendant les 400 années qui suivirent, on ne connaît pas l'histoire de Bagnols en forêt . C'est au XI° siècle que l'on retrouve une trace de Bagnols dans un texte mentionnant le Castrum de Bagnols qui se situait à Bayonne. En 1392, des pillards sévissent dans la région de Fayence et  rasent le village de Bagnols. La vie s'y arrêta pendant 80 ans. 
Au Moyen-Age la vie reprend grâce à Urbain de Friesque qui fait repeupler Bagnols en y installant 33 familles venues d'Italie. Ces familles vont développer l'agriculture et l'élevage, ainsi que de nombreuses activités artisanales telles que la bouchonnerie, la verrerie ou l’élevage de ver à soie.

Les meulières de Bagnols en Forêt

Sur la commune de Bagnols-en-Forêt, il existe trois gisements principaux de taillerie de meules (ou meulières) dont le plus important est celui de la Forteresse. A cet endroit sont éparpillées des dizaines de meules de toutes les dimensions, des excavations qui demeurent les témoins du travail des hommes ayant extrait des roches destinées à animer quelque moulin à huile ou à farine. Les meules étaient extraites de la roche mère de l'Estérel (rhyolite amarante) qui a la particularité d'être très abrasive. Cette roche dure est une aubaine pour ces peuples préromains puis gallo- romains pour qui le broyage du grain est un souci constant.

Elle n'en demande pas moins un travail acharné avec des outils souvent rudimentaires pour concrétiser selon les époques mortiers, meules plates, moulins à fente puis meules rotatives au XIXè siècle.

Le début de l'activité remonte au début de l'âge de fer et s'est poursuivie jusqu'au Moyen-âge, interrompue probablement à partir de 1393 (date où toute vie a cessé à Bagnols, suite aux épidémies et aux destructions et pillages de Raymond de Turenne, seigneur de Haute Provence, à qui l'on avait confisqué des terres et qui forma une armée "punitive" qui descendit dans le Sud en passant par Bagnols-en-Forêt) jusqu'en 1477 (date d'arrivée de colons de Pieve di Teco, en Ligurie). Elle a cessé dans le courant du XVIIIème siècle.

 Pourquoi tant de meules ont-elles été laissées sur place après des heures de labeur ?

 Parce qu'en son cœur, la pierre présentait des fissures qui ne garantissaient pas l'usage de la meule. D'autres se sont brisées lors de leur descente. En effet, les accidents n'étaient pas rares lorsqu'il fallait emprunter le sentier menant au plan de Bagnols pour descendre à bras d'homme des pièces de près d'une tonne.

 Comment expliquer que l'exploitation ait si subitement cessé ?

 Certains avancent qu'une épidémie de peste au XVIIIème siècle a pu décimer les tailleurs de meules.

Plus probablement, les artisans ont été victimes de la découverte d'autres sites exploitables (à Cap d'Agde par exemple), dans des conditions plus faciles, plus économiques et d'accès plus aisé que ce sentier, à peine muletier, dans lequel ils devaient perdre bon nombre de pierres qu'ils avaient eu si difficulté à tailler ! Dès lors, la concurrence jouant en leur défaveur, la profession a pu s'éteindre rapidement ou les tailleurs s'expatrier.

  L'oppidum de la Forteresse situé à 380 m d'altitude, orienté Est-Ouest, relié à la vigie de la Gardiette (à L'Est) et à l'oppidum de Bayonne, domine et contrôle le col de la Pierre du Coucou, sur la voie antique reliant Puget-sur-Argens et la vallée de l'Argens avec l'arrière pays et le Haut Pays varois.

Le site a été occupé de la période du Bronze Ancien (donc de 1800 à 750 avant J.C) jusqu'à la fin de l'âge du Fer (50 avant J.C, conquête romaine).

Cinq campagnes de fouilles effectuées de 1971 à 1975 ont révélées que quatre cabanes d'une superficie de 400 m² abritaient une population de 30 à 40 personnes. (Les estimations d'occupation pour cette époque étaient de 10m² par habitant).

Puissamment défendu au Nord et à l'Est par de falaises de plus de 40 mètres de haut, la forteresse vue de la piste D.F.C.I. menant au col de la pierre du Coucou paraît imprenable.

Son flanc Sud-ouest, plus accessible, est barré par un rempart en arc-brisé ou seule une entrée est aménagée entre la tête d'un rocher et une interruption du rempart. Fait en pierres sèches, le rempart est large d'1m50, sa hauteur variant de 0,70 à 1m.     

La surface totale de l'ensemble est de 2400m² et est occupée par des crêtes rocheuses faillées comblées par des matériaux détritiques et aménagée pour l'habitat.

 L'hypothèse la plus communément admise est que l'oppidum fut abandonné au profit de celui de Bayonne, plus grand et encore mieux protégé et situé le long de la crête du massif du Défens, à l'Ouest de la Forteresse.

En suivant le chemin qui conduit à  l'oppidum de la Forteresse, on aboutit en contrebas du mur d'enceinte. C'est malheureusement tout ce qui reste de réellement visible de ce qui fut jadis un camp fortifié datant d'environ 1 000 ans avant J-C (Age du Bronze). Il faisait partie d'un alignement d'oppida qui dominaient la région et contrôlaient une route reliant ce qui allait devenir la Voie Aurélienne aux hauts plateaux de l'intérieur des terres. On en trouve un au rocher de Bayonne et un autre sur celui de la Gardiette. Depuis la Forteresse, la vue s'étend sur une grande partie du haut Var et de l'arrière-pays grassois. Au premier plan se repose le bourg de Bagnols, puis par-delà la forêt on devine les communes de Fayence et Montauroux dominées par l'extrémité du haut plateau de Canjuers. A l'est s'étire le massif boisé du Tanneron. En arrière plan, les sommets de Caussols et de l'Audibergue annoncent les Alpes toute proches.

Gorges du Blavet
La rivière du Blavet nait de la rencontre de plusieurs ruisseaux dévalant les collines qui entourent et dominent la cuvette de Bagnols en Forêt. Depuis la plaine, le Blavet ainsi formé se dirige vers le sud. Il creuse depuis des millénaires une étroite gorge dans le massif rocheux né des entrailles de la Terre il y a près de 250 millions d'années, façonnant des parois verticales qui font le régal des amateurs de belle nature. De ses vomissements à répétition est né ce vaste monticule de rhyolite amarante. De nos jours, cette petite chaîne de cailloux et coiffée d'étonnantes excroissances ruiniformes est divisée en deux par cette profonde entaille longue de 2 km : à l'ouest se trouve la Colle du Rouet et le Castel Diaou, et à l'est se dressent les rochers de la Bayonne et le massif de la Forteresse. Une fois sorti de ses gorges, le Blavet continue, placide, sa descente jusqu'à être canalisé et finir dans le fleuve Argens.

Une fois à l'intérieur, la lumière s'affaiblit grandement. Les arbres et les parois se dressent de partout comme un rempart protégeant ce lieu du monde extérieur dont il semble si différent. Le sentier GR51 passe d'une rive à l'autre en traversant le torrent à plusieurs reprises par des gués improvisés pas toujours évidents. Les gorges ne sont pas très longues, et le GR en a vite fait la traversée. Tout là-haut, les faîtes des rochers et les bords des falaises sont coiffés de grands pins qui contemplent le fond tout en s'élançant vers le soleil. Mais pour retrouver les premiers pratiquants de ces gorges, il faut remonter aux lointains peuples préhistoriques. Lors de sa progression, le randonneur découvrira immanquablement en rive droite une grotte à la vaste entrée haute de plafond. C'est la grotte du Muréron.. Jadis, elle abritait nos ancêtres : on y a retrouvé des traces de présence remontant à -12 000 ans avant J-C.


                                                                         Panorama Sur Bagnols en forêt de L'Oppidum de la Forteresse



  

Oppidum de la Forteresse

  
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