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Découvrez "ce qui fait de ce coin de terre une chose unique en Europe". C'est ainsi que le philosophe Frédéric Nietzsche avait qualifié la bande littorale au cours de ses séjours à Nice..

Les 660 hectares du parc de la Grande Corniche, situé sur le territoire des communes de La Trinité, Villefranche-sur- Mer, Èze et La Turbie, s'étendent du mont Leuse jusqu'au mont Bataille .Les sites de la Justice, la Revère et la Forna, offrent  un panorama stupéfiant de beauté . A vos pieds, se déroule le littoral de San Remo à Saint-Tropez, et au loin, lorsque la mer se confond avec la ligne d'horizon, vous pourriez peut- être apercevoir la Corse.

Cette zone, privilégiée par sa position dominante et la douceur de son climat, a été occupée par des peuplades celto-ligures qui y édifièrent de nombreux ouvrages défensifs. Des fouilles menées sur le mont Bastide(G1 G2)  par les chercheurs de l'université de Nice-Sophia Antipolis ont confirmé l'existence d'un site pré-romain et romain occupé de 200 avant J.C. jusqu'au IIIe siècle de notre ère. 

A l’ouest du parc, sur le plateau de la Justice s’élevait autrefois le gibet des seigneurs d'Eze. A 530 mètres d’altitude, au- dessus de Nice, ce plateau est un balcon offrant une vue panoramique de l’Italie au Massif de l’Esterel au sud, et des collines niçoises au massif du Mercantour au nord. Un sentier sportif sylvestre de 1400 m permet la réalisation de 13 exercices grâce à l'implantation, le long du sentier, d'agrès en pin.

Les hommes ont très tôt mesuré l'intérêt stratégique de la Grande Corniche. Dès l'âge de Fer, les premiers habitants se regroupent au castellara du Mont Bastide , à 567m. d'altitude. Ils y resteront jusqu'au VIe siècle. Bien plus tard, au XVIIIe siècle, au cours de la guerre de Succession d'Autriche en 1744, les Austro-Sardes (les Piémontais) élèvent un camp retranché à la Semboula pour repousser les armées franco-espagnoles. Puis au XIXe siècle c'est toute la zone située entre le Var et l'Italie qui est fortifiée. Dans le Parc de la Grande Corniche, deux forts ont été construits : La Drette (1878-1883) et La Revère (1879-1885). Tous deux font partie d'une ligne de défense, ancêtre de la Ligne Maginot : le système Séré de Rivières Ce système doit son nom au général Raymond Séré de Rivières polytechnicien. Ce système reposait sur le principe de "rideaux défensifs" avec des lignes de fortifications tout en ménageant des trouées destinées à attirer l'adversaire.

Armés de puissantes pièces d'artillerie, ils possédaient de nombreuses poudrières disséminées sur le plateau. La route stratégique militaire de la Forna surplombe le littoral en corniche et présente des murs de soutènement ainsi que des parapets en pierre de taille caractéristiques de l'architecture..

Si le fort de la Drète avait pour mission le contrôle de la voie d'invasion du Paillon et du Col de Tende , son armement en 1910 se composait de 16 canons. Le fort de la Revère juché sur la crète du Mont Campi avait double vue, mer et vallée de Laguet et Paillon.

Quand à son armenent il se composait de 16 canons et 4  mortiers lisses  tandis que 3 batteries annexes dépendaient de l'ouvrage, dont la Calanca où se trouve l'Astrorama aujourd'hui.

Pendant la seconde guerre mondiale, le gouvernement de Vichy avait fait transférer à la Revère des prisonniers alliés, essentiellement des pilotes britanniques. En mars et en août 1942, il fut le théâtre de deux évasions spectaculaires

L'ancien fort militaire de la Revère n'accueillera pas la fondation du créateur d'Ushaïa. Nicolas Hulot . Le projet est abandonné depuis  janvier 2010.

La table d'orientation à la Simboula, située au sommet d'une petite tour génoise reconstituée, consacre la position géographique privilégiée du parc. La revère, ce belvédère naturel offre une vision privilégiée depuis la Côte jusqu'aux sommets du mercantour.

L'ensemble du parc se développe sur des plateaux calcaires bordés de falaises ou "baous" caractérisés par un paysage où l'eau a sculpté la roche et dégagé des formes typiques de cette érosion : grottes et gouffres (aven de la Simboula à la Revère), dolines (cuvettes de plusieurs dizaines de mètres provenant de la dissolution des roches et souvent reliées à un gouffre), lapiaz (affleurements de roches fissurées, sculptées et cannelées par les eaux). Ce parc est l'une des dernières zones possédant une végétation caractéristique des écosystèmes littoraux des Alpes-Maritimes. 

 Le Sentier Nature fait découvrir dans un site rupestre la flore méditerranéenne caractéristique et les différentes formes de la géologie du calcaire.

L'Aven du Simboula, au voisinage de la maison de la nature, creusé par les infiltrations d'eau, présente une profondeur de 60m. La spéléologie dans ce gouffre se fait uniquement dans le cadre d'un club spécialisé.

On  recense dans le parc 450 espèces de végétaux, dont certaines protégées au plan national, parmi lesquelles figurent le caroubier, l'ophrys de Bertoloni, la lavatère maritime et la nivéole de Nice.

Le parc est l'un des plus intéressants sites d'observation de l'avifaune. On y trouve notamment les grands rapaces qui profitent des courants ascendants du relief côtier (hiboux, grands ducs, aigles), mais aussi des sangliers, lapins, blaireaux et renards, ainsi que des espèces rares d'oiseaux. C'est aussi l'un des seuls abris d'Europe du   lézard ocellé.

La maison de la nature du parc de la Grande Corniche, cet ancien bâtiment militaire, situé à 350 m en contre bas du Fort de la Revère, a été réhabilité en 2004. Elle propose une découverte complète et ludique du parc naturel départemental de la Grande Corniche, pour enrichir vos connaissances sur les thématiques de la faune, la flore, la météo, la géologie ainsi que l’histoire du site.

  Divisée en deux parties la maison propose une exposition permanente sur l’environnement du parc, et chaque semestre, une nouvelle exposition temporaire permettant ainsi, au public habitué des lieux, d’avoir l’occasion de nouvelles découvertes. Ces expositions sont réalisées avec le concours du Muséum d'Histoire naturelle de Nice.


  

Sentier David : La Strega


A l'époque de Marie Stuart, une délégation de la Maison de Savoie emmenée par le comte Moretti en route pour l'Ecosse fit halte à Nice. Don Riccio, un gentilhomme de la suite, profita de ce temps libre pour découvrir les alentours vers les hauteurs d'Eze.

A l'orée d'un sentier, son attention fut attirée par des cris stridents. Deux brigands s'en prenaient à une jeune femme. Dégainant son épée, il lui fallu peu de temps pour chasser les malandrins.

Ce n'est qu'à cet instant qu'il découvrit la beauté de la jeune femme. C'était une sauvageonne, mais elle possédait la prestance d'une comtesse. La finesse et l'harmonie de ses traits transparaissaient derrière ses cheveux en bataille. Elle, le dévisageait. C'était la première fois qu'un gentilhomme lui prêta attention. Et celui-ci n'était pas mal.

- Comment t'appelles-tu ? lui demanda-t-il d'une voix douce.

- "Catarina, la Strega, diseuse de bonne aventure" répondit-elle un peu intimidée.

- Moi, c'est Don Riccio, répondit-il.

Il lui proposa ensuite de la raccompagner jusqu'à maison située sur la Grande Corniche au milieu du maquis. Sur le chemin de terre, avec la méditerranée comme horizon, une idylle ne tarda point à naître.

Le lendemain, ils passèrent la journée ensemble, dans quelques criques isolées à l'abri des regards. Les heures passaient et Don Riccio devenait de plus en plus sombre.

- "Qu'y a-t-il ? lui demanda-t-elle ?"

- "Demain, à l'aube je pars pour l'Ecosse".

Catarina supplia Don Riccio de rester, d'abandonner son titre, ses fonctions.

- "Avec l'aide de Dieu, nous vivrons ici sans manquer de rien."

Don Riccio, refusa. Il devait partir pour se délivrer d'une promesse. Ensuite, c'est juré, il reviendrait vers elle. Chez elle, dans sa maison au milieu des herbes folles. Le cœur brisé elle se résolut à l'écouter et lui promit d'allumer des coquilles d'escargots remplies d'huile, les limaches, pour signaler sa maison dans la nuit.

Don Riccio ne revint pas. Mais au crépuscule, les voyageurs aperçoivent régulièrement des lueurs là haut dans le maquis…


Entre légende et réalité…

David Riccio a réellement existé. Il est né à Pancarlieri près de Turin en 1533. Certains prétendent qu'il était l'amant de Mary Stuart, d'autres qu'il espionnait pour le compte du pape…

Il trouva la mort sous la lame de Darnley le 9 mars 1566 dans le palais de Holyroodhouse à Edimbourg. A Eze, au moment de la Fête Dieu, les villageois éclairaient les ruelles jusqu'à une date récente de centaines de coquilles d'escargots remplies d'huile pour la procession des Pénitents.

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