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St Martin Vésubie
15 mai 2012














Entre les vallées du Boréon et de la Madone de Fenestre, au milieu de 3 600 hectares de forêts, cette importante station climatique à 1000m d'altitude est un village à la fois pittoresque, serein et animé été comme hiver.
Haut lieu de l’alpinisme depuis la fin du 19ème siècle, apprécié en particulier par le Comte Victor de Cessole - un des premiers alpinistes, à qui on doit la construction de plusieurs refuges - St Martin Vésubie n’a pas reçu pour rien son surnom de "Suisse Niçoise.
Comptant sur son territoire plusieurs sommets dépassant les “3000” - dont le Gelas, point culminant des Alpes Maritimes à 3 143 m - St Martin Vésubie est aussi un merveilleux vieux village parfaitement restauré - repeint de couleurs gaies - qui se détache sur les sommets enneigés.
Le site de Saint-Martin est occupé avant notre ère. Il est romanisé à la suite des conquêtes augustiennes, le Trophée d'Auguste à La Turbie en rappelle les difficultés. Au Moyen Age, il est possession des seigneurs féodaux jusqu'au XIIème siècle.
Le village, dés sa naissance au XIIIème siècle, s'affranchit de cette tutelle et se place sous l'autorité du Comte de Provence, qui y trouve une base arrière pour ses nombreuses expéditions contre le Piémont, par le Col de Fenestres.
Au XIVème siècle, la Commune de Saint-Martin fait dédition à la Savoie, avec les autres villages du Val de Lantosque. Dés lors, il devient un important entrepôt sur la route " du Sel " reliant Nice au Piémont, assurant sa prospérité jusqu'au XVIIIème siècle.
Ce n'est qu'en 1860 que le village est annexé à la France, à la suite du vote massif de sa population pour approuver ce transfert d'autorité, entre le Roi de Sardaigne Victor Emmanuel II et l'Empereur des Français Napoléon III.
 Dés lors, Saint-Martin devint un lieu idéal de villégiature des aristocraties italiennes, anglaises et de la noblesse niçoise.
La " Suisse Niçoise " était née. Saint-Martin reste un lieu de séjour prisé pendant la période estivale comme hivernale.
 Le village présente encore les traces de ce passé. On peut découvrir d'importantes traces médiévales dans le cœur du village, autour de l'église de la Madone de l'Assomption. Site du Château, ruelles étroites, portes voutées, maisons médiévales à colombages
Aujourd'hui encore, d'importants vestiges des remparts (XIVème-XVIème siècles) entourent la façade ouest du village, dont l'accès est rendu possible par la monumentale porte Sainte-Anne.
L'extension urbaine du village peut se lire en remontant le beal, canal s'écoulant au cœur du village, le long de la rue Cagnoli entièrement pavée, qui lui donne tout son cachet. Les façades restaurées rappellent l'importance ornementale de l'habitat.
 Une série de sites remarquables du Patrimoine s'y découvrent : La " Maison du Coiffeur ", type de la maison médiévale alpine ; La place de la Frairie où se déroulaient les grandes assemblées des habitants, et qui accueille aujourd'hui de nombreuses manifestations. Le " Palais Gubernatis ", maison- forte aristocratique de la Renaissance, qui contrôlait le commerce du sel entre le Piémont et Nice ; L'église paroissiale, édifice baroque de la fin du XVIIème siècle, qui offre encore quelques détails architecturaux des bâtiments antérieurs romans et gothiques aujourd'hui disparus. Son volume et sa richesse iconographique lui confèrent la principale importance monumentale du village : parties de retable attribuées à l'école des Bréa (début XVIème siècle), chapelle du Rosaire monumentale en bois sculpté polychrome (fin XVIIème siècle), collection d'effets sacerdotaux.
 La chapelle de la Vierge de la Miséricorde et de Saint Jean-Baptiste ou des pénitents noirs, sur la Place Vieille, est un bijou de l'art baroque populaire alpin. Elle rappelle le rôle fondamental des confréries dans notre région, appelée " la Frontière du Baroquisme ".
 La chapelle de la Sainte-Croix ou des pénitents blancs, sur la place du Marché, ancienne place du Portal, est plus riche que celle des noirs, elle était entretenue grâce au commerce transalpin du Sel et du drap.
Ses saints titulaires, Blaise et Eloi, en rappellent le caractère. Son autel monumental en bois polychrome est caractéristique du baroque Alpin. Récemment restaurée et mise en lumière, elle présente aujourd'hui aux visiteurs son clocher à bulbe de cuivre, de style " Génois " comme un point de ralliement.
Les pénitents blancs de Saint-Martin s'occupaient dés le XVIIème siècle de l'hôpital du village. Mais il n'existe aucune répartition sociale des membres des deux confréries. Les familles de la notabilité locale se partageaient leur direction, faisant de la confrérie une véritable structure sociale parallèle à celle de la Commune.
Chacune avait sa fête, à la saint Jean pour les noirs et à la sainte Croix pour les Blancs. Elles étaient l'occasion d'une grande dévotion et d'une importante procession à travers le village et dans ses alentours, les noirs portant le Crucifix voilé de la décollation de saint Jean-Baptiste, les blancs soutenant le gisant du Christ en bois polychrome.
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