Le Verdon
Pendant la pèriode du Trias, la Provence s'affaisse et la mer la recouvre, déposant d'épaisses couches de calcaires divers. Pendant la pèriode Jurassique, la Provence est recouverte d*une mer chaude et peu profonde, facilitant la multiplication des coraux. Au Crétacé, la Basse Provence se rehausse et la mer atteint l'emplacement actuel des Alpes. L'ère Tertiaire voit l'édification des Alpes. La fracture des calcaires jurassiques façonne les reliefs et les vallées. C'est à cette époque que le Verdon trace son cours. Au Quaternaire, les glaciations transforment les cours d'eau et les lacs en redoutables fleuves de glace, qui modélent les reliefs en taillant et striant le paysage. A la fin de ces glaciations, les eaux des rivières continuent leur érosion et notamment, le Verdon, en creusant son lit dans les sédiments calcaires coralliens accumulés au secondaire, avec un débit d'eaux tumultueuses avoisinant 2 000 à 3 000 mètres cubes par seconde.
Le site est devenu un site naturel protégé depuis le 7 mai 1990.
Le Verdon prend sa source à 2819 mètres d'altitude, près du col d'Allos, au massif des Trois Evêchés. Son cours s'interrompt lorsqu'il se jette dans la Durance après un parcours d'environ 175 kilomètres entre Colmars-les-Alpes et Vinon sur Verdon. Son nom provient de sa couleur unique, vert émeraude, causée par des algues microscopiques Le Verdon sert de frontière entre les départements des Alpes-de-Haute-Provence et du Var. La portion la plus célèbre de son cours se situe entre Castellane et Sainte Croix, lorsque transformé en flots impétueux, ses eaux vont creuser les Gorges du Verdon, un haut lieu du tourisme ! A la sortie de ces gorges, le touriste découvrira le lac de Sainte Croix, crée en 1973 par le barrage du même nom.
Le Musée de la Préhistoire, à Quinson, montre que les rives du Verdon furent fréquentées dès les premiers âges.
Cinq barrages régulent désormais le cours du Verdon, afin d'assurer des réserves d'eau pour la basse Provence, mais aussi pour assurer une production, notamment avec le barrage de Sainte Croix. Le premier de ces barrages à voir le jour sera celui de Castillon, en 1949, suivi par celui de Chaudanne en 1952. Suivront les barrages de Gréoux (1967) puis le plus important de ces ouvrages, le barrage de Sainte Croix en 1975. Celui-ci donnera naissance au lac de Sainte Croix, une énorme retenue d*eau de plus de vingt kilomètres carrés contenant 760 millions de mètres cubes d'eau. Sa mise en eau engloutira le village des Salles sur Verdon et la source de Fontaine l'Evêque, ainsi que de nombreux trésors archéologiques. Enfin, le dernier barrage sera érigé à Quinson, lui aussi au cours de l'année 1975, mais il donnera une retenue d'eau beaucoup moins importante.